Afrique du Sud: l'ANC accable l'ex-médiatrice de la République Thuli Madonsela

En Afrique du Sud, le Congrès national africain (ANC) accable de nouveau l'ex-médiatrice de la République, Thuli Madonsela. En cause, le rapport préliminaire de la nouvelle médiatrice de la République qui a fuité dans la presse la semaine dernière. Cette enquête suggère que la banque Absa pourrait avoir à rembourser un prêt irrégulier de plus de 150 millions d'euros, versé à l'institution bancaire durant l'apartheid. Une enquête sur laquelle l'ex-médiatrice Thuli Madonsela avait travaillé. L'ANC l'accuse d'avoir choisi ses affaires pour nuire au gouvernement.

Le rapport préliminaire qui a fuité dans la presse a soulevé beaucoup de réactions cette semaine. Alors que les responsables de la banque Absa pointent des irrégularités factuelles et des incompréhensions, certains dénoncent une « diversion politique ».

Pour le parti d'opposition Cope, la fuite de cette enquête encore inachevée a été orchestrée pour détourner l'attention du dernier rapport de l'ex-médiatrice Thuli Madonsela sur les crimes de corruption au sommet de l'Etat et sur les liens entre le président Jacob Zuma et la famille Gupta.

De fait, depuis quelques jours, le Congrès national africain a redoublé ses attaques contre l'ex-médiatrice de la République. En effet, une partie de l'enquête visant Absa a été menée du temps où Thuli Madonsela occupait encore ce poste. L'ANC l'accuse donc d'avoir volontairement délaissé ses travaux sur Absa pour publier « au plus vite » son enquête sur « la prise de contrôle de l'Etat ». 

Pour l'ANC, c'est le signe que Thuli Madonsela priorisait les affaires qui pouvaient nuire au président et au parti majoritaire. En attendant, le ministre des Finances Pravin Gordhan a demandé des explications sur la raison de ces fuites qui sèment le trouble dans l'opinion.

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