L'affaire a commencé en avril dernier. Quatre des plus grosses banques du pays décident de fermer les comptes bancaires de la famille Gupta, et notamment d'Oakbay, une de leurs sociétés d'investissement.
Il leur est reproché de se s'ingérer dans les affaires publiques et notamment d'influencer le chef de l'Etat pour faciliter leurs affaires.
Les Gupta s'insurgent et se tournent discrètement vers le gouvernement, essayant de convaincre le ministre des Finances d'intervenir en leur faveur auprès des banques.
Mais le ministre Pravin Gordhan se tourne à son tour vers la justice pour éviter d'avoir à intercéder. Et dévoile que, selon ses services, plus de 70 transactions bancaires liées aux Gupta sont douteuses.
Ces derniers disent être victimes d'une campagne de diffamation. Et ont demandé à la Haute cour de Pretoria de rejeter la requête du ministre des Finances, ajoutant que les transactions citées par le ministre sont irréprochables.
Nombreux analystes estiment que derrière cette affaire, il y a un bras de fer entre Pravin Gordhan et le chef l'Etat - proche des Gupta - à qui il s'est souvent opposé sur la gestion des entreprises publiques.
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