La première attaque a eu lieu devant la porte Medina de l'aéroport, qui abrite le quartier-général de la force de l'Union africaine en Somalie (Amisom), ainsi que les bureaux des Nations unies, des ONG, des missions diplomatiques et d'entreprises étrangères.
Peu après, à proximité, un gros véhicule a explosé devant un hôtel, le Peace Hotel, fréquenté par des étrangers.
Dans un communiqué, les shebabs indiquent que « les combattants ont mené deux attaques-suicide, le premier visant un barrage » à l'entrée de l'aéroport afin « de permettre au deuxième assaillant qui conduisait un camion de viser le Peace Hotel ».
« Il n’y a pas de victimes parmi les troupes de l’Amisom » a confié à RFI le porte-parole de la force de l'Union africaine, Joe Kipet. « Mais l’explosion a eu lieu sur une route très fréquentée et utilisée par des civils », a-t-il ajouté.
La rébellion islamiste somalienne des shebabs ne cesse de menacer la transition politique dans le pays. Le nouveau Parlement a été intronisé sous très haute protection la semaine dernière et les parlementaires vont bientôt élire un président.
Pour Joe Kipet, le porte-parole de l'Amisom, l'attentat de ce lundi est une attaquecpntre les forces de l'Union africaine, mais aussi contre le processus électoral : « Nous suspectons al-Shabab de nous attaquer dès qu’ils en ont l’opportunité. Ça fait partie de leur plan contre nos forces », a précisé le porte-parole de l'Amison, tout en soulignant : « La Somalie organise des élections. Al-Shabab veut empêcher les élections de se faire ». Ces deux attaques-suicide font « peut-être partie de leurs tentatives pour stopper les élections, mais ils n’ont pas réussi ».