C’est le ministre de l’Education nationale, Ahmat Mahamat Acyl, qui est monté au créneau ce mardi 27 décembre pour expliquer que le gouvernement ne cesse de faire des efforts pour résoudre la crise.
« Les enseignants doivent comprendre cela et reprendre le travail, réclame-t-il. L’actuelle grève qui a duré plus de trois mois a fait perdre à une plus grande partie de nos élèves environ 300 heures de cours sur les 900 prévues. De ce fait, il est demandé aux inspecteurs pédagogiques, chefs d’établissement et enseignants de relancer les activités à partir du mercredi 28 décembre 2016. Quant aux élèves, ils sont tenus de reprendre le chemin de l’école le mardi 3 janvier 2017, conformément au calendrier scolaire publié à la rentrée. »
Les syndicats eux ne l’entendent pas de cette oreille. « Jusque-là, les arriérés de salaire ne sont pas payés, rappelle Mohamed Moussa, secrétaire général adjoint de la Confédération indépendante des syndicats du Tchad (CIST). Pour le mois de novembre et le mois de décembre, le gouvernement n’a pas payé, même pas les 10% des primes des examens et concours. Maintenant, ils veulent que le 3 janvier, ça soit la rentrée des classes. C’est vrai, les classes, les tables et les bancs appartiennent au gouvernement, mais les enseignants, tant qu’ils n’ont pas eu leurs droits, ils ne vont pas recommencer les cours ». Entre le gouvernement et les syndicats, le dialogue de sourds continue.