Hier, notre invité, le porte-parole du collectif « Ça doit changer », tirait la sonnette d’alarme sur la crise sociale au Tchad : les grèves qui se multiplient contre les retards dans le paiement des salaires contre les mesures d’austérité annoncées au lendemain de la réélection d’Idriss Déby en avril. Comment les autorités perçoivent-elles cette grogne et quelle réponse comptent-elles y apporter ? Jean-Bernard Padaré, porte-parole du MPS, parti au pouvoir, est l’invité de Laura Martel.
« Le Premier ministre a appelé [les partenaires sociaux] pour un entretien leur demandant une trêve sociale de 12 mois, le temps de discuter et de trouver une solution. Chacun a gardé sa position, nous le déplorons. Nous pensons que les partenaires sociaux, notamment les syndicats, doivent faire preuve de patriotisme pour sauver l’avenir de notre pays, parce que le gouvernement a beaucoup consenti : 75 % d’augmentation depuis 1994 jusqu’à nos jours pour le secteur de l’éducation, 70 % pour celui de la santé. »