Après deux meetings étouffés par les forces de sécurité, le secrétaire général de l’UDPS a voulu réaffirmer la détermination de son parti à manifester le 19 décembre prochain. Un message adressé au président Kabila, mais aussi et surtout à la population. « Si un peuple ne prend pas son destin en main, aucun autre ne le fera à sa place », rappelle Jean-Marc Kabund-a-Kabund.
Alors que dans la majorité, comme dans l’opposition signataire de l’accord politique, on se gausse déjà de la difficulté à mobiliser d’Etienne Tshisekedi et du Rassemblement qui « peinerait à convaincre », l’UDPS a rétorqué lundi en parlant de terrorisme d’Etat, de dérives staliniennes, d’arrestations et d’intimidations pour, selon son secrétaire général, « décourager et distraire » le peuple.
Ces derniers jours, un mémorandum confidentiel adressé à la conférence épiscopale a été publié dans les médias locaux, associé à des commentaires annonçant un renoncement ou des dissensions internes au rassemblement. La plateforme de l’opposition y réaffirme ses positions de principes, mais plutôt que de demander le départ de Joseph Kabila à la fin de son mandat, se dit « ouverte à des discussions ».
Soit il s’en va de lui-même, soit il fera face à une résistance tous azimuts, a promis l’UDPS au cours de la conférence de presse. Interrogé sur la formulation plus ouverte du mémo, Jean-Marc Kabund-a-Kabund a parlé d’un document de travail en réponse à une proposition des évêques. « Je ne vois pas le problème », a-t-il affirmé.