Quelque 320 ex-combattants sont arrivés la semaine dernière à Goma, la capitale du Nord-Kivu, dans l'est de la RDC. A en croire le site internet du programme de désarmement congolais et les autorités locales, ces personnes démobilisées vont pouvoir rentrer dans leurs villages, armés d'une formation de 3 mois à un métier, de type menuisier, coiffeur, maçon ou encore électricien.
Cette mini-formation doit leur permettre de se réintégrer dans la vie civile. Cent dollars seront également remis à chacun ainsi qu'un kit correspondant au métier choisi.
Mais sur le terrain, nombreux sont ceux déjà qui s'inquiètent de l'efficacité de ce programme. Les kits de réinsertion seraient souvent revendus par ces personnes qui ont besoin de cash, témoignent des sources jointes sur place.
La formation serait aussi trop courte pour permettre une reconversion véritable : les ex-combattants partis il y a 3 ans n'ont souvent rien qui les attend sur place, pas de travail ni de structures sur lesquels s'appuyer.
Résultat, le principal risque est celui d'être recruté à nouveau par des groupes armés qui pullulent dans la région. Selon une association basée dans le Massisi, sur 280 ex-combattants revenus depuis juillet, une trentaine est déjà repartie travailler pour des groupes armés.