D’abord, il y a selon la conseillère du chef de l’Etat Jeanine Mabunda les efforts entrepris par le gouvernement pour la démobilisation des enfants soldats : 46 000 en dix ans.
Efforts également en termes de création d’emplois. « Il a été créé un cadre qui commence par la paix et ce cadre a amené des investissements dans des secteurs de pointe où l’on recrute essentiellement des jeunes. Je pense notamment aux télécommunications, au secteur minier. Et c’est quelque chose qui a été construit depuis 15 ans », assure Jeanine Mabunda.
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Efforts également quant à la création et réhabilitation des structures universitaires à Kinshasa, Kisangani, Lubumbashi ou encore Kindu. Ce qu’il faudrait étendre, selon Jeanine Mabunda, à d’autres provinces. Mais l’engouement est là. « L’Ecole nationale de l’administration c’est cette école qui est offerte à des jeunes méritants, de milieux modestes qui n’auraient peut-être pas accès à une carrière publique. Et depuis qu’on a commencé, il y a eu 10 000 candidatures qui ont été déposées à l’ENA par des jeunes de toute la RDC. Quand 10 000 personnes dans toute la RDC décident de répondre à cet appel à candidatures, ça veut dire qu’ils y croient », estime-t-elle.
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Mais il faudrait, selon Jeanine Mabunda, créer 2 à 4 millions d’emplois chaque année pour parvenir à résorber le chômage des jeunes. Ni le secteur privé, ni le secteur public ne permettent aujourd’hui d'absorber un tel volume. C’est pourquoi la présidence travaille à développer l’auto-entreprenariat, à travers des structures comme le Fonds de promotion national de microfinances.
Pour ce qui est du départ de Joseph Kabila le 19 décembre, selon une source proche de la présidence, cette question est réglée par l’article 70.2 de la Constitution, consolidé par un arrêt de la Cour constitutionnelle. Le président reste en fonction jusqu’à l’investiture de président élu. Question également réglée, dit cette source, par l’accord politique du 18 octobre dernier. Et toujours selon cette source proche du président Kabila, toute action contraire à ces instruments juridiques et politiques ne pourrait être considérée que comme inconstitutionnelle et fondée sur la logique de la déstabilisation du pays.