Lever l'interdiction de manifester et mettre fin aux limitations des droits politiques et libertés publiques : l'émissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Andrew Gilmour a martelé ces deux messages auprès du gouverneur du Katanga, mais aussi du directeur de la prison de la ville, relayant ainsi les principales inquiétudes de la société civile. Toutes dénoncent un recul des droits de l'homme dans la capitale minière, Lubumbashi, la première ville a subir une interdiction de toute réunion publique dès octobre 2015.
Les ONG pointent aussi une instrumentalisation de la justice et de la police ces derniers mois, avec une multiplication des comparutions et des arrestations. Le week-end dernier encore dix-sept personnes ont été interpellées pour avoir tenté de se rassembler. Les dernières ont finalement été libérées mardi soir.
Une situation visible dans la prison de Kasapa. Le sous-secrétaire général aux droits de l'homme Andrew Gilmour l'a également visitée ce mercredi. 600 places, mais en réalité le bâtiment abrite 1 000 détenus, mais aussi un peu plus de mille personnes en détention préventive. 2 000 personnes donc dans un bâtiment délabré qui date de 1958.
« Là où les droits de l'homme vont bien, tout va bien... », peut-on lire dans un tweet du Bureau du Haut-Commissariat aux droits de l'homme, après la rencontre d'Andrew Gilmour avec le président du Sénat Léon Kengo Wa Dondo, mardi 22 novembre.