RDC: les Etats-Unis appellent à relancer un dialogue plus inclusif

Les Etats-Unis appellent le gouvernement et l'opposition en République démocratique du Congo à travailler avec la Conférence épiscopale (Cenco). Dans un communiqué, le département d'Etat américain a exhorté le Rassemblement de l'opposition à faire des propositions constructives et à éviter tout discours incendiaire. Et le gouvernement à s'acquitter de sa responsabilité à respecter les droits et libertés fondamentales.

Le nouveau Premier ministre de la RDC a rencontré mardi 22 novembre le président Joseph Kabila. Un entretien à l'issue duquel Samy Badibanga a défini deux priorités : l'organisation des élections et la cohésion sociale.

Dans le même temps, plusieurs mouvements, dont les jeunes du Rassemblement de l'opposition, ont lancé une campagne « Bye Bye Kabila » pour appeler à refuser le maintien au pouvoir du président, au-delà de la fin de l'année.

C'est dans ce contexte que les Etats Unis s'inquiètent du risque de dérapage, à l'approche du 19 décembre.Par la voix de leur ambassadeur à Kinshasa, ils appellent le gouvernement et l'opposition à relancer un dialogue, plus inclusif.

« Nous avons lancé un message à la fois aux autorités de la RDC et à l’opposition, soulignant qu’il ne reste moins d’un mois, avant le 19 décembre, fin du mandat élu du président Joseph Kabila. Ça ne représente que peu de temps pour qu’on arrive à un accord consensuel et plus inclusif que celui signé le 18 octobre. Nous croyons que l’accord du 18 octobre a représenté une bonne base », estime James Swan, l’ambassadeur américain à Kinshasa.

Dans le cadre de la Cenco

Mais l’ambassadeur juge aussi qu’il faut aller plus loin : « Evidemment ce serait dans l’intérêt de tout le monde que ça devienne plus inclusif et plus consensuel. Il y a une initiative entamée par les évêques de la Conférence épiscopale. C’est dans ce cadre que nous encourageons l’opposition [à] proposer des idées plus concrètes, plus pragmatiques, afin qu’on arrive à un consensus élargi. Je crois que c’est trop tard maintenant pour une politique de la chaise vide, une politique de refus. »

Le Conseil de sécurité, le Vatican, la plupart des chancelleries occidentales appellent la Cenco à poursuivre ses consultations et les acteurs politiques à y participer, malgré la nomination d'un Premier ministre issu des rangs de l'opposition et la signature de l'accord politique.

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