Pour la police nationale congolaise, il s'agit de faire respecter l'interdiction de manifester prise par le gouvernorat à Kinshasa. Le dispositif sécuritaire sera renforcé autour des points dits « chauds » et lieux stratégiques comme cela fut le cas pour le 5 novembre dernier.
Mais ce n'est pas tout. « Les consignes ont été données, explique le colonel Mwanamputu, porte-parole de la police nationale. Tout attroupement de plus de dix personnes sera dispersé, tous les fauteurs de troubles ne s’en prendront qu’à eux-mêmes. La journée de samedi restera une journée ordinaire ; la population doit vaquer librement à ses occupations. »
Du côté du rassemblement de l'opposition, on dénonce une interdiction de manifester inconstitutionnelle et on entend la braver. « Nous ne pouvons pas craindre, c’est ça notre travail en tant qu’opposants, témoigne Jean-Marc Kabund-a-Kabund, secrétaire général de l'UDPS, le parti d'Etienne Tshisekedi, dénoncer ces dérives dictatoriales, c’est pour ça que nous sommes opposants, c’est pour ça que nous sommes au rassemblement, c’est pour mettre la pression, dénoncer ces dérives afin que ce pays retrouve la voie de la démocratie. »
Malgré plusieurs arrestations dans ses rangs ces dernières 48h, la jeunesse du rassemblement se dit elle aussi déterminée à tenir le meeting et rappelle avoir attaqué en justice cette mesure du gouvernement provincial.
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