Si d’ordinaire, les nuits malgaches sont paisibles, vendredi soir, l’Institut français de Madagascar a fait vibrer la grande avenue de l’Indépendance de la capitale jusque tard dans la nuit.
Moïse Touré, metteur en scène français, est à l’origine du projet. Il a su rassembler différents arts, fédérer professionnels et amateurs, enfants, jeunes et seniors, autour d’une seule et même idée : l’identité malgache.
« Pour moi une nuit malgache déjà il faut que ça dure. C’est une nuit entière, il y a à manger, il y a à boire, il y a la fête, il y a la musique, il y a même des moments de réflexion, il y a des moments de poésie. C’est une sorte de veillée pour plein de catégories de personnes qui se mélangent et partagent la même émotion. »
Pari gagné. L’affluence est telle que tout le monde ne peut entrer dans le grand bâtiment. Ce sera alors à tour de rôle. Jérémy, lui a pu pénétrer dans l’une des 15 salles et assister à un spectacle de danse. « Cela m’a beaucoup rappelé les jeux de l’enfance de ma ville natale Mahajunga », dit-il.
Pour Giaccomo, l’intéressant, ce soir, ce n’était pas les spectacles, mais les spectateurs. « A Madagascar ce genre de choses déjà ce n'est pas courant et de voir des 'vahazas' [des étrangers NDLR] et des locaux consommer de l’art ensemble, c’est très intéressant », souligne-t-il.
Un succès donc pour cette « Nuit malgache » qui d’après les organisateurs, risque bien d’être la première d’une longue série de folles nuits.