Avec les premières pluies violentes de la saison humide il y a 10 jours, des fissures apparaissent déjà sur les côtés de la route. Pour le ministre en charge des projets présidentiels Narson Rafidimanana, il n’y a pourtant pas lieu de s’inquiéter, l’essentiel c’est que la route soit prête pour le sommet. « On n’a pas fini la route. Il y a encore des fixations qu’on va mettre sur le côté. C’est encore en chantier, ça n’est pas du tout bâclé. C’est dans un mois que ça sera livré », explique-t-il.
Pourtant, divers experts en BTP contactés par RFI estiment que les remblais et fondations de ces routes ont été faits à la va-vite sur un sol marécageux. Ils s’attendent à voir apparaître des crevasses d’ici quelques mois. L’explication vient peut-être aussi du coût de ces travaux. Environ 3,2 millions d’euros, un chiffre très bas pour ce type d’ouvrage. Trop peut-être pour exiger de la qualité.
Autre point de tension, la promesse d’indemnisation des familles qui ont été expropriées pour ces travaux. « Il y a un déblocage, poursuit le ministre, c’est déjà prêt, environ 13 milliards d’ariarys. Mais il faut bien vérifier qui sont ces familles-là. Il y a des contrôles à faire. On ne peut pas leur donner tout de suite l’argent, mais ils seront tous indemnisés. »
Cela représente 3,7 millions d’euros prévus en tout selon lui. C’est plus que le coût des deux routes. Le recensement des familles à rembourser est en cours.
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