Les tractopelles de la mine ont déserté Soamahamanina. Sur la parcelle où étaient installés les équipements des Chinois ne restent désormais que quelques tentes.
Et jeudi, au lieu de la manifestation hebdomadaire contre le projet minier, la population a écouté le discours officiel de l'annonce du retrait des Chinois. Même si certains n'osent toujours pas y croire.
Selon le ministre des Mines Ying Vah Zafilahy ce retrait a eu lieu « dans l'intérêt de tous pour assurer la stabilité de la zone ». Ces dernières semaines, la tension entre les manifestants et les autorités a en effet atteint son apogée avec des affrontements à coup de jets de pierres et de grenades lacrymogènes.
Pour le ministre des Mines joint par téléphone, le problème est « que l’affaire ait été politisée alors que les procédures légales avaient toutes été respectées ».
Il promet d'en tirer des leçons et d'inclure plus de données sociales dans le futur code minier. Une loi très attendue depuis déjà 2 ans.
Jusqu'à présent il assure que les Chinois n'ont pas obtenu de contrepartie à leur départ, et qu'ils sont toujours en possession du permis d'extraction. Des réunions doivent avoir lieu pour décider justement des suites à donner. Il affirme que toutes les parties concernées par l'affaire seront présentes.
Quant à la requête des manifestants demandant la libération de leurs camarades incarcérés pendant ou après les manifestations, pas de changements pour l'instant : ils doivent toujours faire face à la justice.