Port-Louis et le Groupe réfugiés Chagos ont de tout temps soupçonné Londres de vouloir les diviser. Le premier clame depuis toujours que Londres a illégalement détaché l'archipel des Chagos de son territoire en 1965 à la veille de l'indépendance de Maurice. Le second se bat pour le retour de la population chagossienne déportée par les Britanniques pour pouvoir accommoder sur cette terre leurs alliés américains et leur base militaire de Diego Garcia.
Après plus de 40 ans de lutte, Port-Louis et le Groupe réfugiés Chagos ont décidé d'unir leurs efforts. C'est ainsi que le gouvernement mauricien et les Chagossiens sont partis ensemble, le mois dernier, à l'assemblée générale de l'ONU, où Maurice a rappelé par la voix de son Premier ministre, Sir Anerood Jugnauth, que premièrement, la décolonisation sera incomplète aussi longtemps que les Chagos ne retourneront pas sur le territoire mauricien. Et deuxièmement, que le peuple chagossien attend depuis 50 ans de retrouver ses terres.
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L'alignement de ses deux intérêts dérange la Grande-Bretagne. Le Groupe réfugiés Chagos accuse Londres d'avoir tenté de le dissuader de faire cause commune avec Maurice par tous les moyens, y compris pécuniaires. Ce que dément la haut commissariat britannique à Maurice.
Victimes de la Guerre Froide, les Chagossiens attendent depuis 50 ans de retrouver leurs terres. Déportés dans les années 1960 et 1970 à Maurice et aux Seychelles, ils sont bannis de leur archipel des Chagos, dans l’océan Indien, où est installée la base militaire américaine de Diego Garcia.