Depuis que ce contentieux territorial existe, jamais Port-Louis n'a démontré une telle fermeté envers Londres. Après avoir lancé un ultimatum et qualifié de « menace inacceptable » la réaction anglo-américaine, le Premier ministre mauricien a repoussé la nouvelle communication de Londres, la dernière semaine.
Selon Sir Anerood Jugnauth, David Cameron a demandé à Maurice d'attendre la formation d'un nouveau gouvernement britannique pour rouvrir les négociations. Ce que rejette le chef du gouvernement mauricien : « Je ne peux attendre indéfiniment. J'ai pris une décision et nous allons la maintenir. Maurice a décidé de recourir à la Cour internationale de justice. »
Mais le chef de l'opposition appelle à une action plus audacieuse. Paul Berenger souhaite que les députés mauriciens et les exilés chagossiens prennent un navire pour les Chagos, qui est, dit-il, « notre territoire ». Une opération qui alertera l'opinion internationale sur non seulement un contentieux territorial, mais un drame humain qui dure depuis 50 ans. Pour faire place aux Américains et leur base militaire de Diego Garcia sur cet archipel, les Britanniques ont vidé ce territoire de ses habitants dans des conditions indignes.