C'est après plusieurs heures d'audition dans la soirée du 26 septembre que les deux hommes ont été placés en détention. Le procureur de la République de Ouidah avait entendu de nombreux protagonistes, en plus de ceux qui ont été écroués, notamment le chef du village d'Avamé, quatre agents de sécurité privée parmi ceux qui gardaient le site, le chef de la brigade de gendarmerie et le commissaire de Tori. Ces deux fonctionnaires avaient été relevés de leurs fonctions lors du conseil des ministres qui avait suivi le drame.
D'après le journaliste de la télévision nationale qui était sur place, le juge a retenu de lourdes charges contre le patron de la société responsable du site d'enfouissement : homicide volontaire, blessures volontaires, installation et exploitation de site d'incinération de produits avariés non autorisés.
Les premières sanctions pénales tombent trois semaines après les faits. Des sanctions, c'est ce qu'avait promis le président Patrice Talon qui avait accusé les responsables de l'opération. Le chef de l'Etat avait déclaré : « Ils ont fait leur travail sans le minimum de protection requis et devront en répondre sur le plan administratif et pénal ».