Le gouvernement revoit son budget à la hausse. Il faut dire que celui alloué actuellement date de la transition, une enveloppe qui ne prend pas en compte toutes les priorités d’un budget en temps de paix, autrement dit en légalité constitutionnelle selon Davy Victorien Yama, vice-président de l’Assemblée nationale : « La relance économique, la restauration de la sécurité et de la paix, le lancement du processus DDR, tout ça méritait que des crédits nouveaux soient alloués pour enclencher tous ces processus. »
La sécurité intérieure reste une priorité budgétaire. Autre enjeu : la République centrafricaine est à quelques semaines de la conférence des donateurs à Bruxelles, fin novembre. Il faut montrer que le pays se remet sur les rails du développement, selon Davy Victorien Yama, en envoyant « un message fort à la communauté internationale pour dire que la RCA est en train de renouer avec les pratiques normales d’une démocratie et [qu'elle] mérite toute l’attention de la communauté internationale, mérite d’être renforcée dans son processus de recherche de la paix, de la réconciliation nationale et de la relance des activités économiques. »
En octobre, la session budgétaire parlementaire devra préciser comment financer les dépenses. La dette globale de la République centrafricaine s’élève à plus 500 milliards de francs CFA.