Lors de cette visite express, notamment écourtée à cause du climat, le professeur président en a profité pour multiplier les bains de foule, rencontrer des membres de la société civile et notamment répondre aux inquiétudes des autorités locales qui se sentent abandonnées. « Monsieur le président, a dit le maire de Bria, nous n'avons pas d'école, pas d'infrastructures, pas d'hôpitaux. Nous espérons que votre visite ne soit pas vaine ». Réponse du chef de l'Etat : « Seule la paix pourra nous aider à reconstruire le pays ».
D'ailleurs, un peu plus tôt dans la matinée, ce dernier s'est entretenu avec des responsables des groupes armés, notamment des ex-Seleka, inscrits dans le processus de Désarmement-Démobilisation-Réinsertion (DDR).
« Nous avons vu des ex-combattants qui ont montré leurs œuvres. Certains des produits des champs, certains des produits d’artisanat. Nous voyons que le DDR marche très bien et il y a eu une volonté manifeste des ex-combattants d’adhérer à ce processus, estime le chef de l’Etat. Et aujourd’hui, nous avons eu des échanges avec les quelques représentants des groupes armés qui ont montré leur intention, leur bonne intention, de suivre le processus DDR. Et je pense que les choses vont dans le bon sens. La population est très engagée pour la paix, pour la réconciliation nationale. Et c’est ce message-là que je leur ai porté en sango pour les encourager à rester dans cette voie, car il n’y a pas d’issue, il n’y a pas d’autre issue que la recherche de la paix, de la réconciliation nationale ».
Le président l'a promis, il programme de faire une visite par mois dans les régions jusqu'à la fin de son quinquennat.