Tout au long du mur du centre culturel Oumarou Ganda, les différents parcs de vente d’automobiles sont démontent leurs hangars. Hamani Insa Chef du parc numéro 16. « Cela fait 15 à 20 ans qu'on est là, dit-il. Maintenant on nous a demandé de déguerpir sans préavis, sans lieu pour nous installer. C'est difficile ! Mais on va se débrouiller, c'est la vie, c'est comme ça. »
Hamadou Tondi, le secrétaire général du Syndicat des vendeurs de véhicules d’occasion, se veut plutôt optimiste. Un terrain de plusieurs hectares a été trouvé pour accueillir provisoirement les différents parcs. « Cet espace peut contenir tout le monde, assure-t-il. Le gouverneur et le président du conseil de la ville de Niamey ont mis leur personnel pour aménager le lieu. »
Cette solution ne rassure pourtant pas Hamani Insa, le chef du parc numéro 16. « Le terrain dont on parle, ce n'est pas pour l'Etat, ce n'est pas pour la mairie, c'est pour un particulier qui a vu que les gens avaient des problèmes, avance-t-il. Il veut profiter de la situation et mettre [le terrain] en location pour les gens. Lui, ce qu'il veut, c'est avoir de l'argent, c'est tout. »
Les victimes de cette opération dénoncent toutes son caractère brusque. Les délais accordés ont en effet été très courts, selon elles.
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