[Reportage] Ethiopie: l'ombre de la contestation oromo plane sur le Nouvel An

L’Ethiopie célèbre ce dimanche 11 septembre le Nouvel An éthiopien qui sera suivi lundi de la fête musulmane de l’Aïd. Mais le cœur n’est pas aux célébrations après plusieurs mois de contestation qui ont fait plusieurs centaines de morts. Reportage dans une petite ville à la sortie d’Addis Abeba, en région oromo, la région la plus peuplée du pays où un appel à la grève générale a été lancé pour honorer les contestataires tués au cours de manifestations.

Ce qui frappe quand arrive à Burayu, à une dizaine de kilomètres d’Addis Abeba, ce sont les magasins fermés. La grande majorité des commerçants ont fermé boutique. Une marque de respect, disent-ils, pour les centaines de morts depuis le début de la contestation en région oromo.

Une forme aussi de désobéissance civile, alors que les manifestations se font plus rares. Les forces de sécurité n’hésitent pas à tirer dans la foule. Conséquence : les signes de défiance aux autorités se multiplient.

A Burayu, la police est très présente mais la ville fonctionne au ralenti. La station de bus est fermée. Comme dans toute la région oromo, des activistes empêchent les bus de passer. « Nous ne voulons plus de ce régime », c’est ce qu’on entend le plus souvent de la part d’Oromos excédés par la répression.

Une vingtaine d’artistes ont annoncé qu’ils boycotteront les célébrations du Nouvel An ce dimanche à Addis Abeba en signe de deuil.

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