Ce qui frappe quand arrive à Burayu, à une dizaine de kilomètres d’Addis Abeba, ce sont les magasins fermés. La grande majorité des commerçants ont fermé boutique. Une marque de respect, disent-ils, pour les centaines de morts depuis le début de la contestation en région oromo.
Une forme aussi de désobéissance civile, alors que les manifestations se font plus rares. Les forces de sécurité n’hésitent pas à tirer dans la foule. Conséquence : les signes de défiance aux autorités se multiplient.
A Burayu, la police est très présente mais la ville fonctionne au ralenti. La station de bus est fermée. Comme dans toute la région oromo, des activistes empêchent les bus de passer. « Nous ne voulons plus de ce régime », c’est ce qu’on entend le plus souvent de la part d’Oromos excédés par la répression.
Une vingtaine d’artistes ont annoncé qu’ils boycotteront les célébrations du Nouvel An ce dimanche à Addis Abeba en signe de deuil.
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