« Oui au dialogue, mais dans le respect de la constitution ». C'est ce message inscrit sur des pancartes brandies par des membres de la Lucha et de Filimbi, deux mouvements citoyens, qui seraient la cause de leur arrestation. C'est en tout cas ce qu'ils ont affirmé lors de leur première audition, ce jeudi 28 juillet, au parquet de Bunia. « Ils étaient venus participer à cette marche comme tout citoyen congolais. Et surtout, c'était sur appel des autorités et de la ville de Bunia », assure leur avocate, Maître Safi Elogon.
Les militants disent avoir été arrêtés et emmenés dans les locaux de l'ANR sur ordre des autorités locales. Dans un communiqué, la Lucha a dénoncé un énième acte de répression, à un moment où le gouvernement à promis une décrispation de l'espace politique en vue du dialogue.
Ferdinand Fimbo, le maire de Bunia, nie avoir donné l'ordre, mais reconnaît que les pancartes des militants sont une des causes de leur arrestation. « Il y avait quelques individus sur qui on a mis la main, parce qu'ils avaient des dépliants qu'ils avaient mis dans leurs vêtements et qu'ils ont commencé à faire sortir frauduleusement. Et quand il y avait des gens à côté d'eux qui voulaient leur demander de quoi il s'agissait, ils les ont agressés », dénonce-t-il.
Si les membres du Front citoyen ont été arrêtés pour troubles à l'ordre public, leur infraction n'a pas encore été juridiquement établie par le magistrat instructeur. Leurs avocats espèrent qu'ils seront relaxés ce vendredi 29 juillet.