Article mis à jour samedi 16 juillet au matin
Réunie au sommet de Kigali, l'Union africaine (UA) « condamne fermement » l'attaque terroriste survenue à Nice, selon le porte-parole de la présidente de la Commission de l'UA, Jacob Enoh Eben. Et d’ajouter : « L’Union africaine est solidaire avec les Français, évidemment le terrorisme fait partie des grands défis de la situation de paix et sécurité dans le monde. C’est un grand défi pour le monde. L’Union africaine est prête à travailler avec la communauté internationale pour lutter contre le terrorisme. »
Des soutiens nombreux d'officiels
« Le Sénégal condamne avec la dernière énergie l'attaque terroriste criminelle survenue à Nice », peut-on lire dans le communiqué du ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur. « Le Sénégal exprime sa solidarité au gouvernement et au peuple français et redit son engagement à travailler au renforcement de la coopération internationale dans la lutte contre le terrorisme et l'extrémisme violent dans le monde », ajoute-t-il.
Même indignation à Abidjan. « La France, nation amie de mon pays, vient d'être ignoblement et sauvagement meurtrie, en pleine journée de fête nationale du 14-Juillet, par la barbarie obscurantiste qui ronge le monde », écrit Guillaume Soro sur sa page Facebook. Le président de l’Assemblée nationale ajoute que la Côte d’Ivoire ne peut « qu’être solidaire du monde libre en ces circonstances tragiques », précisant qu’il faut rester « unis et déterminés » contre le terrorisme.
S'exprimant au nom du président Alassane Ouattara, le Premier ministre Daniel Kablan Duncan a exprimé ses condoléances « les plus attristées » « au grand pays ami » pour cet attentat « lâche ». La Côte-d'Ivoire, a-t-il rappelé, a elle aussi été frappée à Grand-Bassam en mars dernier, dans une attaque qui avait fait 18 morts. « Nous souhaitons que la communauté internationale se mobilise d'avantage pour combattre ces actes terroristes », a-t-il ajouté.
« Le peuple malien est aux côtés du peuple français dans cette épreuve », a déclaré Ibrahim Boubacar Keita juste avant son départ pour Kigali, précisant que « le Mali et la France ont la même détermination pour lutter contre le terrorisme ». Gabon, Togo, Algérie... La liste des pays qui ont tenu à exprimer leur condamnation de l'attaque et leur compassion est longue.
Sur Twitter, le président du Niger envoie « ses pensées émues aux famille des victimes de l'attaque lâche et ignoble perpétrée à Nice ». « Cet acte lâche et horrible interpelle la communauté internationale à se mobiliser afin de faire face, avec détermination, à l'extrémisme violent sous toutes ses formes », écrit de son côté le gouvernement de Mauritanie. Condamnation et solidarité également exprimées par le président congolais Joseph Kabila, qui affirme que « rien ne peut justifier ce fléau du terrorisme et de la barbarie ».
« Nous sommes consternés »
Au Cameroun, les mots du président Paul Biya sont quasiment identiques. Ce dernier souligne en outre que le Cameroun se tient aux côtés de la France « dans cette lutte imlpacable pour la préservation des idéaux de paix, de tolérance et d'humanité face à des terroristes sans foi ni loi, habités par leur seule haine meurtrière ». Dans les rues de Yaoundé, les habitants témoignent également leur solidarité à la France.
« Nous sommes consternés de ces attaques terroristes, et c’est la population qui souffre », s’exprime une dame, déclarant « que ce sont des innocents qui meurt, ça nous désole ». Non loin, un autre habitant témoigne : « C’est un sentiment de frustration, d’angoisse, de peur. Utiliser des camions pour écraser des gens, cela veut dire que cela peut aussi nous arriver au Cameroun. Nous partageons la douleur avec le peuple français. »
Au Mali, les condamnations sont unanimes au Mali. A Bamako, des petits groupes de jeunes rentrent dans les boutiques pour regarder les images de l’attentat de Nice qui défilent en boucle.
A Tunis, les attentats de Nice ont un écho particulier
Parmi les premiers à réagir aussi : la Tunisie, récemment touchée par plusieurs attaques terroristes d'ampleur, et qui exprime des sentiments émus au peuple français assortis d'appels à la solidarité pour faire front commun contre le terrorisme. La meilleure réponse, c'est d'être solidaire, a souligné le président tunisien Béji Caïd Essebsi, qui a présenté ses condoléances à l'ambassadeur de France à Tunis.
Les Tunisiens se sont réveillés sous le choc. « On arrive très bien à comprendre ce que ressentent les autres », s’exprime un habitant. A quelques mètres de là, sur l'Avenue Bourguiba, en plein centre-ville de la capitale, Kaouther peint des slogans sur une banderole. Cette artiste et militante anime un événement sur la paix. « C’était horrible, on se sent frustré incapable de faire une réaction », déclare-t-elle, ajoutant que « l’essentiel est de ne pas avoir peur » et de « penser aux familles des victimes ».
La plus haute institution de l'islam sunnite en Egypte, al-Azhar, a appelé à l'unité pour « débarrasser le monde du terrorisme », dont les attaques « abominables contredisent les enseignements de l'islam ».