La stratégie de communication du groupe est bien rodée. A chaque attaque, c’est sur leur compte twitter que les Vengeurs du delta du Niger revendiquent leurs actions, détaillant l'heure et le lieu du sabotage. Mais ce lundi matin, impossible d’accéder au compte des rebelles, Twitter indiquant que la page avait été suspendue sans donner plus d’explication.
Cette suspension de leur compte intervient après leur revendication, dimanche, sur le réseau social, justement, de cinq nouvelles attaques dans l'Etat du Delta. En trois jours, le groupe a fait exploser trois oléoducs de la compagnie pétrolière nationale NNPC et de sa filiale ainsi que deux puits du groupe américain Chevrons. Le groupe a certes bloqué son compte Twitter mais il est bien présent sur le web car il dispose aussi d'une page Facebook et d'un site internet et ces pages sont, elles, toujours actives.
Ces opérations de sabotage sont les dernières d'une longue série depuis le début de l'année entrainant de lourdes conséquences. La production de pétrole dans le pays est à son niveau le plus bas depuis les années 1990. Ces attaques, en effet, ont déjà fait chuter la production de brut à 1,6 million de barils par jour, chiffre bien inférieur aux 2,2 millions prévus dans le budget 2016 du Nigeria.