L'attaque a eu lieu à 2h15 ce samedi matin, selon le compte Twitter des Vengeurs du delta du Niger. Elle a ciblé le pipeline de Nembe qui transporte le pétrole brut depuis les gisements du delta jusqu'au terminal d'exportation de Bonny, l’un des plus importants du pays. Deux géants du pétrole auraient été touchés : la filière locale de Shell, et la marque Agip.
Il s’agit de la troisième attaque en une semaine, après celle de mercredi contre une ligne haute tension du terminal d'Escavros de l'entreprise américaine Chevron qui explosait, et jeudi, une installation de la compagnie pétrolière nationale.
Quatre brigades seront très bientôt envoyées pour régler le problème, a déclaré le porte-parole de l'armée nigériane. La réaction du gouvernement est très attendue par les différents syndicats du secteur. Pour l'instant, les forces de sécurité n'ont pas réussi à déjouer les attaques, pourtant parfois annoncées sur les réseaux sociaux.
Le but des Vengeurs du delta du Niger est de faire pression sur l'Etat nigérian, qui se finance à 70 % par le secteur pétrolier. Et ça marche. La production est à son niveau le plus bas depuis les années 1990, avec 800 000 barils de moins par jour depuis février lorsque les attaques ont commencé. Les analystes craignent une fuite des acheteurs vers des marchés plus sûrs. Ce qui mettrait le pays dans une situation économique délicate.
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