L’un des chiffres marquants de ces élections municipales, c’est le taux de participation : seulement 47,65% des électeurs ont participé au scrutin. Un taux qui est largement en deçà des taux enregistrés en 2012 et 2015. Pour Aminata Faye Kassé, représentante résidente de l'ONG l’Institut national démocratique, ce faible taux de participation est une question qui interpelle tous les acteurs.
Selon le président de la commission électorale, ce faible taux de participation est l’une des conséquences des violences qui ont émaillé le début du processus dans certaines régions où le matériel électoral a été incendié.
Le MPP au pouvoir conforte sa position
Quant aux résultats obtenus par les partis et formations politiques, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), le parti au pouvoir, s’impose avec 11 167 conseillers municipaux répartis dans 363 communes. Déjà majoritaire à l’Assemblée nationale, le parti de Roch Marc Christian Kaboré et ses camarades conforte sa position sur l’échiquier politique national.
Il est suivi par l’Union pour le progrès et le changement (UPC) de Zéphirin Diabré, qui confirme sa position de deuxième force politique avec 3 051 sièges de conseillers. Il devance le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), le parti de l’ancien président Blaise Compaoré, qui obtient 2 134 conseillers.
Près de 40 partis politiques sur les 85 en compétition n’ont pas obtenu un seul siège de conseiller dans les communes où les élections ont pu se tenir.