Quatre-vingt-cinq partis politiques et regroupements d’indépendants sont à la conquête des 368 communes du pays. Il s’agit pour les uns de conforter leur position, tandis que pour les autres, les partis de l’ex-majorité sous Blaise Compaoré, il s’agit d’essayer de rebondir après la perte du pouvoir et le faible résultat aux législatives.
Pour le chef de file de l’opposition, qui est la deuxième force politique à l’Assemblée nationale, la conquête de la capitale Ouagadougou demeure l’un des principaux enjeux de ces élections. 81 communes sont déjà considérées comme des zones à risque. Il s’agit des communes où il y a eu des litiges avant même le scrutin. D’ailleurs les élections n’auront pas lieu dans trois de ces communes ce dimanche 22 mai.
Maître Barthélémy Kéré, président de la Commission électorale nationale indépendante : « La Céni a demandé aux services de sécurité d’évaluer la situation sécuritaire dans ces localités. La lettre rendant compte de cette évaluation transmise à la Céni est sans équivoque : elle confirme que la situation est toujours précaire dans ces communes. Elle pourrait à tout moment se dégrader. »
Ces élections municipales constituent la dernière étape du processus de retour à une vie constitutionnelle normale après la transition post insurrectionnelle. Elles devraient permettre de redessiner la carte politique au pays.