Monsanto voulait faire du Burkina Faso un modèle africain dans la production des organismes génétiquement modifiés. Mais le rêve a été de courte durée. En six ans, le constat des producteurs est amer : mauvaise qualité et baisse du prix sur le marché international.
« L’huile extraite du coton contient des organismes modifiés au Burkina Faso. Or, nous consommons l’huile en très grande quantité et elle est aussi utilisée pour l’alimentation humaine », explique le généticien Jean Didier De Zongo. « Il faudrait que l’on puisse faire des investigations pour connaître les impacts sur la santé de l’homme », ajoute-t-il.
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Pour la campagne 2016-2017, les producteurs de coton renoncent à la matière génétiquement modifiée. Ils demandent par ailleurs à Monsanto un dédommagement de 73 millions d’euros pour les pertes qu’ils ont subies ces cinq dernières années. « Monsanto doit répondre de ses actes », commente Jean Didier De Zongo.
Selon une source proche de l’Union nationale des producteurs de coton du Burkina, une réunion est prévue la semaine prochaine entre Monsanto et les producteurs burkinabè.