Les opérations se déroulent toujours de la même manière : d'abord un avertissement lancé par un collectif d'habitants puis quelques jours plus tard, le dimanche généralement, ce même collectif revient chasser les étrangers qui n'ont pas suivi leurs instructions et sont restés là.
Au moins 600 personnes ont été obligées d'abandonner leur maison, comme ce lycéen qui préfère ne pas donner son nom par peur de nouvelles violences : « Moi j'étais avec ma famille. Mais actuellement on est séparé. Là où ils sont, ils n'ont même pas l'eau potable. De toutes façons, on ne reçoit l'aide de personne ».
Les expulsions se déroulent sans aucun ménagement, plusieurs maisons de tôle ont été détruites, parfois même brûlées. Sous les yeux des forces de l'ordre. « Les forces de l'ordre sont là. Mais ils ne font que regarder. Ces personnes sont juste là pour... Je ne sais pas pourquoi ils sont là d'ailleurs».
Les autorités françaises sont bien difficiles à joindre. Pas de commentaire non plus à la gendarmerie. Dans l'une des localités concernées, la mairie a tout de même accepté de parler pour renvoyer la balle à l'Etat.