A trois mois d’élections municipales à haut risque pour le parti au pouvoir, le chef de l’Etat appelle à l’unité.
« Il faut voter pour l’ANC », a martelé Jacob Zuma devant des milliers de sympathisants de la Cosatu, dans un township, près de Pretoria.
Le chef de l’Etat a également mis en garde en avertissant que « si le parti perd du terrain, le pays serait aux mains des anarchistes », une référence au parti radical de Julius Malema qui a récemment créé la polémique.
« C’est seulement si la Cosatu vote pour l’ANC que notre parti peut rester au pouvoir et que nous pourrons œuvrer pour une meilleure Afrique du Sud. Aucun autre parti politique ne peut le faire. C’est important. Si vous n’avez qu’une petite majorité, votre pouvoir est limité et vous ne pouvez quasiment rien faire. Donc, voter pour l’ANC est crucial », a déclaré Jacob Zuma.
Un appel du président sud-africain alors que le Congrès national africain (ANC) risque d’être sérieusement malmené lors de ces élections municipales prévues début août. Le chômage est à plus de 25% et, vingt-deux ans après la fin de l’apartheid, des millions de Sud-Africains sont toujours aussi pauvres.
Les récents déboires du chef de l’Etat avec la justice n’ont rien arrangé et de nombreux électeurs pourraient être tentés par un vote sanction. Selon les sondages, l’ANC est menacé dans trois grosses villes, à savoir Johannesburg, Pretoria et Port Elizabeth.