Des milliers de militants du parti EFF (Economic Freedom Fighters - Les combattants pour la liberté économique), transportés par bus de tout le pays se massent dans le stade d'Orlando. Une foule écarlate, en plein cœur de Soweto. Une nouvelle démonstration de force pour Julius Malema.
Ses militants espèrent que leur jeune leader apportera le changement tant attendu. « Les gens n'ont pas de maison, les gens n'ont pas d'électricité ! C'est nous qui votons ! Nous sommes importants ! Le gouvernement doit s'occuper de nous ! Et pas seulement faire profiter leurs familles ! » s’indigne une femme.
Julius Malema a notamment promis un meilleur accès à l'eau et à l'électricité. Il assure que les conseillers municipaux EFF seront entièrement au service de leur communauté, et seront expulsés à la moindre tentative de corruption.
Un discours qui trouve un écho parmi ses militants, lassés par les scandales à répétition. « Zuma a violé la Constitution ! s’exclame un homme. Et maintenant il risque d'être poursuivi pour 783 charges de corruption ! Il faut qu'il donne l'exemple, et qu'il se remette à la Justice. »
La lassitude est palpable jusque dans les rues de Soweto autour du stade. Tato travaille comme gardien de parking tout près de l'ancienne maison de Nelson Mandela. « Peut-être que le gouvernement profite de nous, les membres de l'ANC. Moi je pense que Zuma doit démissionner. Il a fait perdre toute dignité à notre pays, estime-t-il. Il ne fait rien pour nous, il pense juste à se gaver avec nos impôts. »
Julius Malema a promis que son parti continuerait à se battre « au Parlement et devant la justice » pour que Jacob Zuma démissionne « qu'il le veuille ou non ».