Instauration du multipartisme en RDC: une commémoration sous tension

Nous sommes le dimanche 24 avril, une date symbolique, pour la République démocratique du Congo. Il y a 26 ans, le 24 avril 1990, le maréchal Moboutou prononcait un discours qui autorisait le multipartisme dans le pays, à cette époque, le Zaïre. Une date commémorée, par la classe politique. Des rassemblements sont organisés par le pouvoir et par l'opposition. Le G7 et la dynamique de l'opposition voulaient notamment organiser des meetings à Kinshasa et à Lubumbashi.

A Lubumbashi c’est une épreuve de force qui s’annonce. L’autorité provinciale du Haut-Katanga a déclaré à RFI au téléphone que le meeting est interdit. Le G7, la structure qui organise la réunion, n’est pas reconnue, explique le gouverneur Kazembé. Les récents événements dans la ville font craindre de nouvelles violences selon lui ; une allusion aux récents affrontements entre la police et la population dans la commune de Kenya, mardi et mercredi. Echauffourées qui ont conduit à la condamnation de jeunes de l’Unafec à des lourdes peines de prison.

Huit Malongo, le directeur de cabinet de Moïse Katumbi, a de son côté été arrêté vendredi et placé en détention à l’ANR, l’Agence nationale de renseignements. La veille il avait critiqué le pouvoir dans une émission de télévision.

Mais le G7 et Moïse Katumbi persistent et signent : contre vents et marée, le meeting aura lieu à Lubumbashi.

Bras de fer aussi à Kinshasa

Un bras de fer est également attendu à Kinshasa où la dynamique de l’opposition a maintenu son meeting dans le voisinage du stade des Martyrs malgré la demande faite par l’Hôtel de ville de délocaliser la manifestation dans un lieu fermé. Selon les opposants, il n’est pas normal que les manifestations de l’opposition posent problème alors que celles de la majorité sont permises dans le cadre de cette même commémoration de l’ouverture démocratique.
 

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