Présidentielle aux Comores: l'heure est aux tractations

A une semaine de l’élection présidentielle aux Comores, l'heure est aux tractations pour les trois candidats en lice. L'actuel vice-président Mohamed Ali Soilihi s'est assuré le soutien des candidats classés en 5e et 6e position au tour préliminaire. L'alliance la plus importante est celle avec le parti Juwa, dont le leader est l'ex-président Ahmed Abdallah Sambi. Il a annoncé son soutien à un autre ancien président, Azali Assoumani.

Nombreux sont ceux qui s'accordaient à dire que le candidat qui obtiendrait le soutien de Juwa serait le mieux placé pour remporter cette élection. Seulement voilà, le parti Juwa se désagrège. La voix qui compte le plus est celle du leader du parti, Ahmed Abdallah Sambi.

L'annonce est enfin tombée : Sambi soutient Azali Assoumani pour le second tour. L'homme au turban, comme on l'appelle parfois respectueusement, l'a annoncé samedi 2 avril au terme d'un long discours durant lequel il n'a quasiment pas prononcé le nom de son parti.

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La consigne de vote est d'autant plus surprenante qu'un vieux contentieux sépare les deux hommes : le colonel Azali était devenu président lors d'un coup d'Etat en 1999 durant la grave crise de séparatisme qui avait secoué l'île d'Anjouan dès 1997. Une partie de l'histoire que certains Anjouanais blessés dans leur chair ne peuvent oublier. Si pour eux cette alliance apparaît contre nature, pour d'autres au contraire, comme dans le camp de Mohamed Ali Soilihi, c'est presque une bonne nouvelle. Elle sonnerait à la fois le glas du parti Juwa et de la candidature du président Azali. Réponse dans les urnes dimanche 10 avril.

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