On peut lire depuis plusieurs jours « pas de second tour sans recomptage » sur de nombreuses banderoles à travers la capitale. La CENI avait annoncé le lancement officiel de la campagne de ce second tour pour lundi dernier 14 mars. Cela a finalement été reporté au jeudi 17 mars.
Dans l'intervalle, plusieurs incidents isolés sont à déplorer, notamment des incendies survenus parfois simultanément, quasiment synchronisés, dans différentes régions de l'île. Il s'agit principalement de véhicules de membres de la Cour constitutionnelle, du ministère de l'Intérieur, du ministère des Relations extérieures et dans la nuit de lundi à mardi c'est le bureau du ministre lui-même qui a été embrasé avec un cocktail molotov avant que les vigiles n'interviennent assez rapidement.
Dans un archipel habituellement plus que pacifiste, ces évènements suffisent à créer des tensions. Le gouvernement n'accorde que peu de crédit à ces tentatives d'intimidation visant selon lui à « déstabiliser le processus électoral déjà engagé ». D'aucuns s'interrogent d'ailleurs sur la tenue réelle du second tour des élections présidentielles le 10 avril prochain. Le pouvoir en place quant à lui assure que le calendrier sera respecté.