A Moroni, une heure avant cette annonce très attendue, les rues menant à la Cour constitutionnelle ont été fermées et gardées par l'armée pour éviter tout débordement.
Après énumération de tous les bureaux de vote dont la Cour a recompté les bulletins et revu les procès-verbaux, les résultats sont tombés. Malgré de nombreuses irrégularités reconnues, elle n'a pas accédé aux requêtes des candidats protestataires. La raison : les irrégularités n'atteignaient pas 1% du dépouillement. Par conséquent, elles n'ont pas eu « d'influence déterminante » sur les résultats.
Si l'écart entre le troisième et le quatrième candidat s'est rétréci passant de 562 voix à seulement 262 voix, le trio des candidats qualifiés pour le second tour du 10 avril prochain reste le même : l'actuel vice-président, Mohamed Ali Soilihi, le gouverneur Mouigni Baraka Saïd Soilihi et l’ancien président Azali Assoumani.
Pendant l'annonce, des échauffourées avec l'armée ont éclaté aux abords de la Cour constitutionnelle faisant quelques blessés légers, principalement des jeunes et des femmes. Ils ont été transportés aux urgences après avoir reçu des coups de matraque et des coups de pieds.
Ils souhaitaient simplement se rendre devant l’instance pour écouter les résultats définitifs de ce tour préliminaire de l’élection présidentielle.
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