Près de 30 000 personnes sont déplacées dans une zone de conflit, considérées comme belligérants par l'armée congolaise et à la merci des groupes armés. Une zone où la Monusco n’est pas présente, comme le confirme le porte-parole de la mission, Prosper-Felix Basse : « Nous ne sommes pas présents à Mpati. Nous avons délocalisé nos bases pour des urgences. Je pense que nous vous avions aussi parlé d’une chose, c’est l’accord technique pour la reprise de la coopération qui stipule clairement que les FARDC pourraient demander un soutien à la Monusco. Ceci n’a pas été fait. »
La Monusco se dit préoccupée par cette situation, tout comme le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), mais sans pouvoir apporter de réponse claire. « Le HCR a depuis longtemps poursuivi un plaidoyer auprès des autorités pour la protection des sites. Qu’est-ce qui s’est passé en détail dans ces incidents-là qui ont eu lieu dans les derniers jours ? Ça restera à déterminer. Comme je dis, nous, on n’a pas accès pour le moment », explique Andreas Kirchhof, porte-parole du HCR.
La résolution 2277, qui vient d'être adoptée au Conseil de sécurité de l’ONU, comme les précédentes, insiste sur l'importance de protéger les civils et notamment les déplacés et les réfugiés. Or les camps de Mpati et de Kivuye ne sont pas les seuls à être localisés sur des sites dans le Masisi où l'armée et les groupes armés sont susceptibles de s'affronter, prévient un expert sur le Congo.