Pour le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l'homme, il y a une disproportion entre la gravité des charges - génocide, crimes contre l'humanité - et le contenu de l'instruction. La justice congolaise disait manquer de moyens pour trouver des témoins et identifier les victimes et avait accepté l'aide de l'ONU.
« On a donné notre appui pour aider les victimes à avoir des représentations légales et aussi les greffiers pour donner les notifications aux victimes et aux témoins », a déclaré notamment José-Maria Aranaz, le directeur du BCNUDH. Aucune victime n’a été auditionnée. « Cela représente un grand problème parce que ça va affecter la crédibilité de ce processus judiciaire. »
Le bureau conjoint de l'ONU a fait cinq missions, interrogé cent-cinquante victimes, mais une seule cite l'un des trente-sept accusés. Et pourtant, certains risquent la peine de mort pour génocide, même si celle-ci n'est plus appliquée au Congo, rappelle José-Maria Aranaz.