Avec notre correspondante à New York, Marie Bourreau
Kinshasa aurait voulu accélérer la stratégie de départ de la Monusco et assure vouloir créer les conditions nécessaires pour permettre à 10 000 casques bleus de quitter la République démocratique du Congo, soit la moitié des effectifs.
Mais l’ONU ne l’entend pas vraiment de cette oreille, persuadée que le pays s’engage vers une nouvelle crise constitutionnelle avec un président Kabila qui chercherait à se maintenir au pouvoir à l’issue de son mandat. Pas question, dans ces conditions, de réduire ses troupes alors que les risques de violences sont réels. Au mieux, l’ONU promet de réétudier le départ de 1 700 soldats si des progrès substantiels sont réalisés sur le terrain.
Autre sujet de tension entre Kinshasa et l’ONU, la référence aux violations des droits de l’homme par ses forces de sécurité, alors que les arrestations et les restrictions des libertés fondamentales se multiplient dans cette phase pré-électorale.
Enfin, le conseil de sécurité veut renforcer le mandat de la Monusco sur deux axes : la protection des civils et créer les conditions pour la bonne tenue des élections en novembre 2016. Mais c'est une référence que les Congolais ne veulent absolument pas voir figurer dans cette nouvelle résolution.