En novembre, la Sierra Leone ne comptait plus aucun malade. Mais le virus Ebola peut rester dans certains liquides du corps humain pendant plusieurs mois et entraîner de nouvelles contaminations. Médecins sans frontières (MSF) a d'ailleurs toujours recommandé de rester prudent.
« On a souvent dit qu’il pouvait y avoir de nouveaux cas, affirme , responsable des projets de MSF au Liberia. D’ailleurs, je pense qu’il faudrait arrêter d’utiliser cette expression d’« Ebola free », qu’on utilise ici dans les pays anglophones, en Sierra Leone et au Liberia. C’est déjà la quatrième fois qu’on parle d’ « Ebola free », au bout d’un moment, on n’y croit plus, notamment au niveau de la population ».
La priorité pour Médecins sans frontières est de rétablir la confiance. De nombreux habitants du Liberia, par exemple, ne croient pas au discours officiel. Lors de la dernière résurgence du virus en décembre, beaucoup ont parlé d'une fausse épidémie, censée permettre au gouvernement d'obtenir de nouveaux financements étrangers. Des rumeurs démenties par MSF qui a assuré que les cas d’Ebola étaient bien avérés dans le pays.
■ Toujours un manque de moyens face à l'épidémie
Pour Médecins sans frontières, la première organisation à alerter sur l'ampleur de l'épidémie il y a près de deux ans, l'Afrique de l'Ouest a besoin de beaucoup plus de moyens pour venir totalement à bout d'Ebola.