Deux matelas, un vieil ordinateur qui chauffe, un petit lavabo où s'entassent les brosses à dents... C'est le lieu de vie de Saliou et de ses quatre colocataires. « La chambre est là, composée de deux lits et une "table", décrit-il. 10 m² où on peut parfois habiter à cinq ou plus. »
Au fond du couloir, l'eau suinte sur les murs du bloc sanitaire. Karim sort de l'une des trois douches en fonctionnement. « Ça va et ça va pas à la fois, parce que c'est gâté, c'est ancien, mais à part ça, on vit ici dans la convivialité et tout est en ordre quoi. »
Chambres surchargées
Le bâtiment d'en face, c'est celui des filles. Les chambres sont plus grandes, mais elles sont là encore bien remplies. « Il faut changer les conditions de vie, réclame une étudiante. Même pour charger notre téléphone ça pose problème ! Il n'y a qu'une seule prise qui marche ici dans la chambre. »
Une autre ajoute : « Il faut se battre. On ne dort pas bien. Il y a trois lits mais on est 14 dans la chambre. C'est dur. » Pour elles, les autorités doivent contribuer à « changer les conditions [de vie] concrètement ».
Des conditions de vie difficiles, mais à la nuit tombée, tous ces étudiants ne pensent qu'à une seule chose : travailler.
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