A l'université Cheikh-Anta-Diop de Dakar (Ucad), les amphithéâtres sont vides, le pavillon D est ravagé par les affrontements de la semaine dernière. Les étudiants en grève exigent que toute la lumière soit faite sur les circonstances de la mort de leur camarade le 14 août. « Aujourd’hui, l’heure n’est pas à une discussion, l’heure n’est pas à une concertation, explique Mamadou Ndiamor, membre du Collectif des étudiants de l'université. L’heure est d’abord que l’âme de Bassirou Faye repose en paix. Et faire un bilan : combien de personnes disparues, combien de personnes blessées ? Maintenant qu’est-ce que l’Etat doit faire pour les étudiants pour le paiement de la bourse. A partir de ce moment-là, nous aurons un climat apaisé. »
« Les policiers se sont mis à l'aise »
Une partie des enseignants se sont également mis en grève. Idrissa Bah est le porte-parole du Syndicat autonome des enseignants. Il dénonce la policière sur le campus : « Depuis l’année dernière, les forces de l’ordre se sont installées à l’université Cheikh-Anta-Diop, ils se sont mis à l’aise. Ils ont pris leur quartier et ils l’ont transformée en une sorte de caserne. Au rythme où vont les choses, un enseignant ou d’autres étudiants risquent d’être victimes de l’excès de zèle des policiers. »
Joint par RFI, le nouveau recteur de l'université qui est entré en fonction hier n'a pas souhaité s'exprimer.