Selon plusieurs étudiants joints par RFI, les violences ont débuté en fin de matinée, lorsque des étudiants ont protesté contre le retard du paiement de leurs bourses. « Certains étudiants n’ont pas perçu de bourse depuis dix mois », raconte l’un d’eux. Mais très rapidement, des jets de pierres fusent. Et les affrontements avec les policiers durent toute l’après midi.
D’après un témoin, les forces de l’ordre seraient même entrées dans les logements étudiants. Elles auraient mis à sac plusieurs chambres, cassant des ordinateurs et des téléviseurs d'étudiants.
Il y a un an, les étudiants s’étaient révoltés contre la réforme de l’enseignement supérieur. Ils contestaient deux aspects : l’augmentation des frais d’inscription et la révision des critères d’attribution des bourses.
Violations des franchises universitaires par la police
Depuis, le Syndicat autonome des enseignants ne cesse de dénoncer la violation répétée des franchises universitaires par la police. « Depuis le 21 novembre dernier, le recteur a autorisé la présence de la police de manière permanente dans l’université, afin de terroriser les étudiants », affirme Sidy Ababacar Ndiaye, le secrétaire permanent du SAES.
Ce syndicaliste appelle au paiement de bourses, car relève-t-il, « la plupart des étudiants viennent de famille démunies du milieu rural ». Dans un communiqué, la présidence annonce qu’une enquête a été ouverte afin de « situer les responsabilités » de ces violences.