RDC: attaque meurtrière attribuée aux rebelles ADF près de Beni

L'insécurité qui règne à Beni et dans ses environs, dans la province du Nord-Kivu située dans l'est de la République démocratique du Congo, a fait de nouvelles victimes. Selon l'armée, trois civils et deux soldats congolais ont perdu la vie dans la nuit de vendredi à samedi au cours d'une attaque attribuée aux rebelles ougandais des ADF qui a visé à la fois une position de l'armée et un campement d'agriculteurs non loin de la ville. La société civile déplore une quatrième victime civile.

L'attaque a eu lieu vers deux heures du matin dans la localité Malolu à une dizaine de kilomètres au nord-est de Beni. Selon l'armée congolaise, les assaillants s'en sont pris à l'une des ses positions, ainsi qu'à un campement d'agriculteurs.

Le lieutenant Mak Hazukay, porte-parole de l'opération Sukola 1, chargée de lutter depuis près de deux ans contre les groupes armés dans la province, raconte que les victimes ont été tuées à l'armée blanche, et qu'au moins deux habitations ont également été incendiées.

Climat de psychose

La veille, déjà, peu après la tombée de la nuit, des affrontements entre armée et rebelles présumés avaient éclaté, mais sans faire de victimes.

Depuis une semaine, l'armée congolaise dit avoir renforcé ses opérations de ratissage dans la forêt de Mayangosso afin, explique le porte-parole, d'« élargir le périmètre de sécurité » autour de la capitale provinciale après des rumeurs persistantes selon lesquelles les rebelles ougandais s'apprêteraient à attaquer la ville à l'occasion des fêtes de fin d'année. Un climat de psychose récurrent à Beni, encore renforcé par cette nouvelle attaque et par les détonations à l'arme lourde qui ont retenti jusqu'au centre-ville.

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