RDC: libertés restreintes au Tanganyika durant les fêtes

Le commissaire spécial du Tanganyika, dans l'ex-Katanga, a décidé de restreindre les libertés pendant la période des fêtes de fin d'année. Richard Ngoy Kitangala a interdit toute manifestation et toute réjouissance, y compris dans des lieux privés. Les partis politiques ne peuvent donc pas se réunir à leurs directoires ou leurs sièges. L'opposition dénonce une atteinte aux libertés fondamentales.

C’est une décision de Ngoy Kitangala, commissaire spécial de la province de Tanganyika, l’une des quatre nouvelles entités issues du démembrement de l’ex-Katanga. Rien ne pourra être organisé en public ou en privé pendant la période des fêtes. Les salles de réunion resteront fermées et les rassemblements populaires, les attroupements, les caravanes motorisées ou les cortèges funèbres seront interdits.

L’opposition s’élève contre cette mesure qui interdit également aux directeurs et autres sièges de partis politiques de recevoir du monde. Les responsables locaux de la plateforme G7, 7 partis politiques frondeurs de la Majorité présidentielle (MP), parlent d’atteintes graves aux libertés fondamentales reconnues aux citoyens, mais aussi, d’atteintes aux droits humains garantis par la Constitution. Le groupe a ainsi décidé de poursuivre ses activités sans interruption dans le respect strict de la Constitution.

L’opposant de l’Union nationale des fédéralistes du Congo (Unafec), Gabriel Kyungu wa Kumwanz, dénonce une politique de deux poids deux mesures, puisque la majorité présidentielle s’autorise, quant à elle, l’organisation sans restriction de manifestations publiques, comme à Bunia et à Lubumbashi ce week-end.

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