L'accord a été conclu il y a deux semaines, dans la plus grande discrétion. Dans son arrêt, la Haute Cour de Pretoria présente le Nigeria comme « la victime innocente de cette affaire » et demande aux autorités sud-africaines de remettre la totalité de l'argent saisi au conseiller militaire de l'ambassade du Nigeria.
Une transaction qui doit être bouclée d'ici la fin du mois de novembre, dernier délai. Les autorités nigérianes ont fait valoir que la transaction concernait uniquement de « l'aide humanitaire, sous forme de personnel, d'hélicoptères civils et d'équipement ».
Pourtant le parquet sud-africain enquêtait initialement sur « un achat illégal d'armes et du blanchiment d'argent ». Dans un premier temps, la moitié des 9 millions de dollars saisis devait être confisquée en guise de sanctions. Finalement, le parquet sud-africain a donc fait marche arrière et le Nigeria s'est engagé à négocier à l'avenir directement avec Armscor, l'agence sud-africaine chargée des ventes d'armes.
Cependant, plusieurs zones d'ombre demeurent après ce revirement, notamment sur le rôle joué par Shaun Abrahams, le tout nouveau chef du parquet sud-africain. Il est soupçonné d'avoir négocié directement avec le gouvernement nigérian avec lequel il a établi des liens de longue date.