Il est environ 23 heures, le 2 octobre 2013 quand le cadavre du petit Chaïno, 7 ans, est découvert. Un groupe de personne se rend alors chez Sébastien Judalet, ce touriste français a simplement déjà été vu avec l'oncle de l'enfant, et est suspecté par la foule. Un prétexte suffisant pour un simulacre de procès.
Zakaria Ben Amiri est l'un de ceux qui a mené l'interrogatoire. C'est la première personne auditionnée par le juge. Il affirme avoir tenté de calmer la population en attendant les gendarmes qui ne sont jamais venus. Puis Louisa Vavy, gérante d'un restaurant, le rejoint à la barre. Elle reconnaît avoir joué le rôle d'interprète entre les deux Occidentaux et les villageois. Elle témoigne : « Sébastien Judalet s'est agrippé à mon bras et m'a dit : Aidez moi, madame, s'il vous plaît ! »
Enfin c'est Marcellin Tamboravo, l'homme qui a amené Roberto Gianfalla sur la plage sur une charrette, qui est auditionné. Il dit avoir eu trop peur pour s'opposer à la foule. Il reste maintenant à interroger une dizaine d'autres personnes inculpées elles aussi pour séquestration, torture et assassinat. Puis une vidéo du lynchage, circulant sur internet, devrait être diffusée à l'audience. L'avocat des familles des victimes espère qu'elle permettra de confondre les accusés.