Début octobre 2013, un enfant de 7 ans disparaît à Nosy Be. La famille soupçonne son oncle d'être coupable et quelques jours plus tard, une foule en colère attaque la caserne des gendarmes, croyant y trouver ce fameux oncle.
Mais dans la nuit, le corps de l'enfant est découvert. Après un long séjour dans l'eau de mer, le cadavre est mutilé. La rumeur d'actes pédophiles se répand rapidement.
Un touriste français et un résident franco-italien sont alors arrêtés par la foule. Ils sont interrogés puis frappés et brûlés. Quelques heures après, c'est l'oncle de l'enfant qui sera tabassé jusqu'à la mort.
Voisins, collègues et gendarmes
Deux ans plus tard, parmi les 37 accusés, on trouve des voisins, des collègues et amis de la famille de l'enfant qui auraient participé au carnage. Pour certains, les charges vont jusqu'à l'accusation de séquestration, torture et meurtre avec préméditation. Ils risquent la prison à perpétuité.
Parmi les prévenus il y a également deux gendarmes accusés de non assistance à personne en danger. Enfin, on trouve également un ancien sénateur accusé lui d'avoir incité publiquement à la violence.
Le procès doit maintenant établir plus en détail l'enchaînement des événements et les responsabilités de chacun. Y compris, par ricochet, peut-être, les rôles des deux Français et du Malgache, lynchés sur la base de rumeurs, mais dont on n'a pas pu prouver complètement l'innocence.