La plupart des prévenus sont arrivés menottés, têtes basses. Ça fait déjà deux ans qu’ils sont en prison, depuis l’enquête menée juste après les faits. Ce lundi, la salle est comble. En plus des prévenus, leurs proches et les journalistes sont venus pour suivre ce procès au retentissement international.
Sur le banc des accusés, il y a surtout des hommes à qui on reproche d’avoir participé à l’attaque et à l’incendie de la caserne de gendarmerie. La veille du drame, en effet, une foule en colère s’en était prise aux forces de l’ordre accusées de cacher un suspect dans l'affaire de la disparition d’un enfant.
Peine maximale ?
Parmi les prévenus aujourd’hui, il y a aussi des personnes accusées d’avoir directement pris part au lynchage, d’avoir frappé puis brûlé les deux Français et le Malgache. Ces personnes sont poursuivies pour « séquestration, tortures et assassinats ». Elles risquent la prison à perpétuité, la peine maximale.
Sur le banc des accusés, on retrouve également deux gendarmes, accusés de non-assistance à personnes en danger, et un ancien sénateur à qui on reproche d’avoir incité la population à la violence au cours d’une émission de radio. Dans les deux prochains jours, chacun des 37 prévenus passera à la barre pour donner sa version des faits. Les familles des victimes, elles, n’ont pas fait le déplacement.