Afrique du Sud: après deux fusillades, le débat sur les armes relancé

Le débat sur les armes est rouvert en Afrique du Sud après deux fusillades à Johannesburg et Pretoria vendredi. Six personnes ont été blessées et un homme est mort dans deux incidents séparés. Le ministre de la Police a admis des lacunes dans la loi sur le port d'armes.

Les deux drames ont eu lieu à quelques heures d'intervalle vendredi. A Pretoria, la capitale sud-africaine, un homme d'affaires a été pris pour cible alors qu'il circulait sur la nationale avec une collègue. Selon des témoins, une BMW s'est glissée derrière leur voiture. Un homme armé en est descendu et a tiré plusieurs coups de feu sur le passager avant de prendre la fuite. Transporté à l'hôpital dans un état critique, l'homme d'affaires est décédé quelques heures plus tard des suites de ses blessures.

Dans la même journée, une autre fusillade a éclaté cette fois dans un centre commercial proche du township d'Alexandra, à Johannesburg. C'est un garde de sécurité qui surveillait un transport de fonds qui a ouvert le feu sur la foule. Cinq personnes, dont un enfant, ont été touchées. L'agent de sécurité, qui a été placé en garde à vue et comparaîtra ce lundi devant la justice, a expliqué à la police qu'il avait cru voir un homme armé s'approcher. Pourtant, aucun suspect n'a été interpellé.

Selon l'association sud-africaine Gun Free South Africa, ce dernier drame montre à quel point « les Sud-Africains vivent dans la peur » à « cause notamment des taux de criminalité élevés ». L'organisation, qui milite contre le port d'armes dans le pays, souhaiterait voir les armes à feu bannies de tous les lieux publics, et particulièrement des centres commerciaux. Cinq millions d'armes à feu sont enregistrées aujourd’hui en Afrique du Sud, mais difficile de savoir combien exactement circulent sur le marché illégal.

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