Officiellement, l'opération « Fiela » a pour but de combattre la criminalité dans le pays mais pour les analystes de l'Institut d'études de sécurité, à Pretoria, ce déploiement serait contre productif car il ne s'attaque pas aux vrais problèmes de fond.
Depuis 2012, les cambriolages et les meurtres sont en constante augmentation en Afrique du Sud. Selon Gareth Newham, analyste pour l'ISS, les criminels sont de plus en plus organisés et ils profitent des failles de la stratégie policière mise en place par le gouvernement.
Gareth Newham estime également que l'opération « Fiela » - qui mobilise les forces de l'ordre dans les quartiers les plus pauvres - manque son objectif. Selon lui, l'accent devrait plutôt être mis sur le renseignement, pour ce qui est des arrestations ciblées au sein des gangs.
Néanmoins, la police sud-africaine traverse aujourd'hui une importante crise de leadership. Le chef de la police spéciale des Hawks a notamment été suspendu avant de démissionner, alors que l'ancien chef des services de renseignement fait face à une procédure judiciaire.
Au Parlement, l'opposition dénonce une crise qui affecte le moral de la police sur le terrain, et qui mine la confiance des citoyens sud-africains envers les forces de l'ordre.